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Bloc pectoral échoguidé et douleur chronique postopératoire après chirurgie carcinologique du sein : analyse ajustée sur un score de propension d’une cohorte observationnelle

Auteurs : Lagrave C1, Besch G, Lejuste C2, De Larminat V2, Poupon G2, Meyer C2, Doutre P2, Samain E1, Pili-Floury S1
Affiliations : 1Anesthésie-réanimation chirurgicale, CHU Jean-Minjoz, Besançon2Anesthésie, centre hospitalier Belfort-Montbéliard, Belfort, France
Date 2015 Septembre, Vol 1, pp A158-A158Revue : Anesthésie & RéanimationDOI : 10.1016/j.anrea.2015.07.243
R240
Résumé

IntroductionLa chirurgie carcinologique du sein est à risque de douleur chronique postopératoire (DCPO). L’effet bénéfique du recours à l’anesthésie loco-régionale reste débattu. Le bloc pectoral PECSII associe l’injection d’un anesthésique local entre le grand et le petit pectoral (bloc interpectoral PECSI), et sous le muscle serratus antérieur. Le PECSII améliore la qualité de l’analgésie et réduit la consommation de morphine après mastectomie radicale[1]. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du PECSII sur l’incidence de la DCPO après chirurgie carcinologique du sein.Patientes et méthodesÉtude rétrospective incluant toutes les patientes admises au centre hospitalier de Belfort entre novembre 2013 et novembre 2014 pour une chirurgie carcinologique du sein. Les patientes ont été réparties en 2 groupes : le groupe P, incluant les patientes ayant bénéficié d’un PECSII échoguidé avec 3 mg/kg de ropivacaïne, et le groupe C. Le critère de jugement principal était l’incidence de la DCPO à 6 mois, évaluée de manière prospective en utilisant le Questionnaire Douleur Saint-Antoine lors d’un entretien téléphonique. Les données des patientes ayant exprimé leur refus de répondre n’ont pas été analysées. Les critères de jugement secondaires étaient la consommation de morphine postopératoire et l’incidence des nausées-vomissements postopératoires (NVPO). Une analyse multivariée par régression logistique ajustée sur un score de propension a été effectuée pour identifier les facteurs associés à la DCPO. Les résultats sont présentés en moyenne ± écart-type et en nombre (pourcentage). Le seuil de significativité estp < 0,05.RésultatsLes données de 66 patientes dans le groupe PECSII et de 107 patientes dans le groupe C ont été analysées (âge : 62 ± 13 vs 65 ± 4 ans,p = 0,15 ; score ASA > 2 : 7 [15] vs 14 [13],p = 0,81 ; obésité : 21 [32] vs 20 [19],p = 0,04 ; douleur préopératoire : 2 [3] vs 4 [4],p = 1,00 ; respectivement dans les groupes PECSII vs C). Vingt-sept (41) patientes dans le groupe PECSII et 42 (39) patientes dans le groupe C présentaient une DCPO à 6 mois (p = 0,83). La dose moyenne postopératoire de morphine n’étaient pas significativement diminuée dans le groupe PECSII (0,6 ± 0,2 vs 0,7 ± 0,3 mg/kg,p = 0,68 ; respectivement dans les groupes PECSII vs C). Dix (15) patientes dans le groupe PECSII et 6 (6) patientes dans le groupe C ont présenté des NVPO (p = 0,06). En analyse multivariée ajustée sur un score de propension, la réalisation du PECSII n’était pas associée à une réduction de l’incidence de la DCPO.DiscussionDans une cohorte monocentrique incluant 173 patientes, la réalisation d’un bloc pectoral PECSII échoguidé ne permettait pas de réduire l’incidence de la DCPO à 6 mois d’une chirurgie carcinologique du sein.

 Source : Elsevier-Masson
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Lagrave C, Besch G, Lejuste C, De Larminat V, Poupon G, Meyer C, Doutre P, Samain E, Pili-Floury S. Bloc pectoral échoguidé et douleur chronique postopératoire après chirurgie carcinologique du sein : analyse ajustée sur un score de propension d’une cohorte observationnelle. Anesthésie & Réanimation. 2015 Sep;1:A158-A158.
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Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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