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Observatoire des événements indésirables médicamenteux au sein d’un service d’urgences adultes : bilan de 3ans d’expérience

Auteurs : Laureau M, Gourhant V1, Périer D1, Lohan L2, Villiet m2, Hansel S2, Giraud I1, Sebbane M1
Affiliations : 1Département des urgences, CHU de Montpellier, Montpellier, France2Pharmacie, Montpellier, France
Date 2015 Septembre, Vol 1, pp A35-A35Revue : Anesthésie & RéanimationDOI : 10.1016/j.anrea.2015.07.054
R053
Résumé

IntroductionLes événements indésirables médicamenteux (EIM) représentent un véritable problème de santé publique. Malgré qu’ils soient une cause de morbi-mortalité importante, ils sont très peu recherchés aux urgences. Nous avons intégré dans notre département d’urgence une équipe pharmaceutique incluant un interne et 4 étudiants hospitaliers en pharmacie, qui réalisent un observatoire des EIM depuis 2012. L’objectif de ce travail est d’identifier les situations à risque d’EIM chez les patients admis aux urgences.Matériel et méthodesIl s’agit d’une étude prospective menée depuis 2013. Les situations suspectes d’EIM sont discutées entre pharmaciens, médecins urgentistes et la pharmacovigilance lors de concertations pluridisciplinaires hebdomadaires (RCP) afin de confirmer le diagnostic et préciser la nature de l’EIM (effet indésirable, participation iatrogène, mésusage/mauvaise observance ou en rapport avec un dispositif médical). La comparaison entre les groupes EIM et non EIM est réalisée par test du Chi2 pour les variables qualitatives.RésultatsAu total, 6256 patients ont été inclus (âge : 58 [15 ; 103] ans) et 938 (15 %) EIM retenus (âge :70[15 ; 101], H/F :50 %). 64,2 % des EIM sont détectés chez des personnes de plus de 65 ans. Les principaux types d’EIM rencontrés sont les effets indésirables (34,1 %), la participation iatrogène (33,4 %) et le mésusage/mauvaise observance (29,5 %). Les principaux traitements en cause sont les anti-thrombotiques (17,9 %) et les psychotropes (12,2 %). Les patients avec EIM avaient un nombre médian de 6 (IQR : 3–9) médicaments versus 3 (IQR : 1–7) chez les patients sans EIM. Près de la moitié (45,7 %) des patients avec EIM ont été hospitalisés.DiscussionCe travail montre que les EIM sont fréquents aux urgences et concernent surtout les patients âgés de plus de 65 ans et polymédiqués. La prévention secondaire passe d’abord par la détection systématique et le signalement en direct des cas aux médecins concernés. La mise en évidence de facteurs de risque spécifiques isolés ou associés permettra de proposer des éléments de prévention primaire.

 Source : Elsevier-Masson
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Laureau M, Gourhant V, Périer D, Lohan L, Villiet M, Hansel S, Giraud I, Sebbane M. Observatoire des événements indésirables médicamenteux au sein d’un service d’urgences adultes : bilan de 3ans d’expérience. Anesthésie & Réanimation. 2015 Sep;1:A35-A35.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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