IntroductionEn Afrique subsaharienne et singulièrement en Côte d’Ivoire, l’anesthésie des enfants en urgence est un véritable défi à cause des nombreux risques auxquelles elle expose. Afin d’anticiper leurs survenues et établir un protocole de pris en charge spécifique des enfants dans nos conditions de travail, nous faisons cette étude. L’objectif était de rechercher les facteurs qui influencent la morbi-mortalité de l’anesthésie pédiatrique en urgence.Matériel et méthodesElle a été réalisée sur une période de 5 ans allant de juillet 2008 à juin 2012. Elle a concerné tous les enfants dont l’âge était compris entre 0 et 15 ans, qui ont été pris en charge en urgence sous anesthésie au service d’anesthésie-réanimation d’un CHU d’Abidjan, Côte d’Ivoire.RésultatsLes facteurs pronostic relevés dans cette étude sont : les pathologies digestives, les âges compris entre 0 et 30 jours, les enfants qui avaient une classification ASAIII ou IV, l’absence de médecin anesthésiste au bloc. Le moment à laquelle l’anesthésie était réalisée influençait la survenue d’incident ou d’accident au bloc opératoire (p = 0,043) et on note deux fois plus d’incident survenant la nuit que le jour. La technique anesthésique exposait à la survenue d’incident et d’accident au bloc opératoire, en effet, nous avons noté 2 fois plus d’accidents sous anesthésie générale que sous anesthésie locorégionale (Tableau 1).DiscussionLa bonne pratique de l’anesthésie pédiatrique en urgence passerait par une formation du personnel en anesthésie des enfants avec des blocs dédiés et équipés.