ObjectifLe glyphosate est le parfait exemple des polémiques au cœur desquelles les connaissances objectives, scientifiques, sont très souvent ignorées ou déformées, à dessein ou non, pour faussement rassurer ou faussement alarmer. Deux thèmes se confondent souvent :– le glyphosate est-il présent dans et dangereux pour l’environnement et la biodiversité ? ;– le glyphosate est-il dangereux pour l’Homme ?En ce qui concerne les dangers pour l’Homme, il est facile de clarifier les débats en se posant deux questions simples et liées l’une à l’autre : Sommes-nous toutes et tous exposés au glyphosate ? Si exposition il y a, existe-t-il un risque sanitaire ?MéthodesUne étude systématique de la littérature a été réalisée après une recherche Pubmed® avec pour mots clés « glyphosate, risk, exposure ». Elle avait pour but de répondre aux questions suivantes : Que savons-nous de la présence du glyphosate dans les milieux aquatiques, les eaux souterraines et les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) ou bien encore dans notre alimentation ? Que rapportent les enquêtes de surveillance visant à mesurer les concentrations urinaires en glyphosate dans différentes populations ? Existe-t-il des seuils de toxicité permettant d’affirmer qu’un sujet est exposé à des risques sanitaires ? Quelles sont les connaissances actuelles sur le potentiel caractère cancérogène du glyphosate chez l’Homme ?RésultatsLes travaux de l’ANSES, notamment, permettent d’estimer que le glyphosate et l’AMPA (son métabolite) étaient présents dans environ 50 à 75 % des échantillons d’eaux de surface analysés en 2017, en France métropolitaine. Mais, en aucun cas la concentration ne dépassait la NQE (Norme de Qualité Environnement...