ObjectifsDescription et discussion d’un cas d’une mort inattendue du nourrisson en lien avec l’administration d’oxomémazine, documenté par des dosages en LC-MS/MS sur prélèvements autopsiques.MéthodeUn nourrisson de 10 mois, sans antécédents ni traitement chronique, avec un suivi médical régulier, a présenté un malaise avec arrêt cardio respiratoire lors d’une prise alimentaire. Un MCE est réalisé d’emblée par la famille. Le nourrisson est ensuite transféré en réanimation au CHU Grenoble Alpes. Une réanimation intense est réalisée avec mise en place d’ECMO, sans succès. Les bilans sanguins retrouvent une défaillance multi viscérale. Un scanner post mortem ne retrouvera aucune cause au décès du nourrisson. Une autopsie médicolégale est ordonnée avec analyses toxicologiques, anatomopathologiques et génétiques. Un screening toxicologique par CL-BD a été réalisé sur le sang cardiaque et la bile (quantité insuffisante de sang périphérique). Une méthode de confirmation de l’oxomémazine a été développée par CL-SM/SM dans un second temps. Le sang cardiaque, la bile et le liquide céphalorachidien ont été analysés après une extraction liquide-liquide (tampon carbonate pH 9,2–mélange hexane/dichlorométhane) d’une prise d’essai de 250 μL. L’extrait a été analysé sur un APi 3200QTRAP® (Sciex). L’analyse capillaire a été réalisée sur une mèche de cheveux de 22,65 mg prélevée à l’autopsie, sans segmentation. Après décontamination au dichlorométhane et incubation d’une nuit dans le méthanol, l’extrait a été injecté sur un APi 5500QTRAP®(Sciex). Les transitions MRM (m/z) de l’oxomémazine étaient 331,4– > 58,0 pour la quantification, 331,4– > 100 et 180,2 pour la confirmation. Les transitions MRM de la noroxomémazine étaient 317,4– > 286 et 86. Les standards internes utilisés étaient le diazépam D5 (290– > 198,3) et l’halopéridol D4 (380,2– >...