L’augmentation de la production des déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP) constitue un risque majeur pour la santé humaine et pour l’environnement. Ces DMP nécessitent une gestion adéquate. Notre objectif était d’évaluer les pratiques des dentistes en gestion des DMP produits par leurs cabinets. Pour cela, un questionnaire a été établi et une enquête transversale a été menée auprès des dentistes exerçants dans le secteur privé et public, au niveau des provinces de Rabat et Kénitra, Maroc. Au total 50 questionnaires exploitables ont été récupérés. Seuls 52 % des responsables de la gestion des déchets ont suivi une formation sur la gestion des DMP. La quantité moyenne des DMP produits au niveau des cabinets dentaires pendant un mois était de 36 kg. En outre 44 % utilisaient des sacs en plastique pour faire le tri des DMP. La valeur médiane d’amalgame dentaire utilisé au niveau du cabinet dentaire par mois était de 41 g. Cependant, 68 % des répondants n’avaient pas équipé leur cabinet d’un séparateur d’amalgame. Seuls 7 % des répondants utilisaient des conteneurs spécifiques pour jeter les déchets d’amalgame. Par ailleurs 48 % jetaient les déchets piquants et tranchants dans la poubelle publique, sans séparation adéquate des déchets dentaires. D’autre part, il y a un manque de sociétés spécialisées dans le traitement des DMP. Par conséquent, une formation et une sensibilisation à l’encontre des dentistes et le personnel chargé de la gestion des déchets deviennent une nécessité.