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NPS dans la salive de conducteurs aux abords de festivals de musique dans le sud-ouest à l’été 2017

Auteurs : Dumestre-Toulet V1, Richeval C2, Wiart JF2, Vanhoye X2, Humbert L2, Nachon-Phanithavong M2, Allorge D2, Gaulier J-M2
Affiliations : 1Laboratoire TOXGEN, Bordeaux, France2CHU Lille, unité fonctionnelle de toxicologie, Lille, France
Date 2018 Septembre, Vol 30, Num 3, pp 170-171Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2018.07.106
C30
Résumé

ObjectifEn France, les données épidémiologiques concernant la consommation de nouveaux produits de synthèse (NPS) demeurent rares. Par ailleurs, ces consommations varient dans le temps et diffèrent selon les populations concernées. Dans cette étude, nous avons évalué cet usage de NPS autour de festivals de musique (Artsenik 2017 et Garorock 2017) sur la base de l’analyse des fluides oraux de conducteurs de véhicules initialement soumis à un dépistage de produits stupéfiants (DOA). Cette approche repose sur l’analyse de DSS (Dried Saliva Spots) récupérés dans les dispositifs usagés des tests immunochimiques salivaires DW (DrugWipe©-5S tests, Securetec) utilisés par les forces de l’Ordre.MéthodeLes DSS des DW anonymisés ont été analysés par chromatographie liquide avec détection par spectrométrie de masse :screeningnon ciblé par chromatographie liquide avec détection par spectrométrie de masse à haute résolution (Xevo G2®-XS QToF, Waters),screenings« stupéfiants », « médicaments » et « NPS » par chromatographie liquide avec détection par spectrométrie de masse en tandem en mode MRM (Xevo®T-QS, Waters)[1].RésultatsAu total, 229 tests usagés de dépistage salivaire ont été collectés fin juin–début juillet 2017 à la suite de dépistages réalisés sur les voies d’accès et à proximité immédiate d’Artsenik et de Garorock. Des NPS ont été identifiés dans 17 des 229 dispositifs analysés (7,4 % des conducteurs soumis à un contrôle). Dans ces 17 échantillons salivaires, onze NPS différents ont été identifiés (n) : 5F-AKB48 (2), MAM2201(1), JWH122 (1), 4F-PVP (1), 3 ou 4 MMC (2), fluorometamphétamine (1), Kétamine (3), MXE (3), methoxyketamine (1), 6 APB (2) et 25C-NBOMe (1). Ce pourcentage d’usage de NPS chez ces conducteurs est comparable aux données disponibles dans des populations similaires[2]et aux résultats d’une étude effectuée dans une population de conducteurs à la même période, en France et en Belgique[3]. Dans cette population ciblée et dans ce contexte « festif », il faut noter que la nature des NPS observée est dominée par les hallucinogènes, et marquée par la forte proportion de cyclohexanones (39 % des NPS consommés). Par ailleurs, dans ces DSS, des DOA (63 %) et des médicaments (10 %) ont été également identifiés.ConclusionCes résultats (i) confirment l’intérêt de l’analyse des DSS des tests de dépistage salivaire pour la mise en évidence des NPS chez les conducteurs, et (ii) témoignent de la réalité et de la spécificité de la consommation de ces substances dans une population ciblée de conducteurs participant à des festivals de musique électronique.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Dumestre-Toulet V, Richeval C, Wiart JF, Vanhoye X, Humbert L, Nachon-Phanithavong M, Allorge D, Gaulier J-M. NPS dans la salive de conducteurs aux abords de festivals de musique dans le sud-ouest à l’été 2017. Toxicologie Analytique et Clinique. 2018 Sep;30(3):170-171.
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Dernière date de mise à jour : 29/08/2018.


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