ObjectifL’essor important de l’utilisation de la cigarette électronique comme moyen d’aide à la cessation tabagique et son introduction sur le marché algérien nous ont incité à étudier le sujet. L’objectif du travail est de vérifier l’efficacité du dispositif en contrôlant la délivrance en nicotine par le dosage de la cotinine urinaire chez les vapoteurs.DescriptionL’étude a porté sur un groupe de 14 vapoteurs utilisant la cigarette électronique seule dans un but de sevrage, en parallèle avec un groupe de fumeurs et un groupe de sujets témoins ne consommant ni l’une ni l’autre des deux types de cigarette et n’étant pas exposés passivement à leur fumée ou vapeur.MéthodeLe dosage de la cotinine urinaire a été effectué par GC-MS après extraction liquide–liquide des prélèvements urinaires[1].RésultatsLe dosage de la cotinine urinaire a révélé une valeur inférieure à la limite de détection (0,01 μg/mL) chez tous les sujets témoins. Les cotininuries des fumeurs et des vapoteurs sont rapportées dans le Tableau 1. La cotininurie moyenne pour les vapoteurs (1,38 ± 0,93 μg/mL) n’est pas significativement différente de la valeur moyenne chez les fumeurs (1,70 ± 0,83 μg/mL). Nous avons ensuite estimé la consommation en nicotine en paquet de cigarette/an (paquet/an), pour chaque vapoteur, en la corrélant à la cotininurie[2,3]. Cette estimation nous a permis d’évaluer la bonne marche des cures de sevrage des vapoteurs. Seulement 28,5 % des vapoteurs présentaient une consommation en nicotine estimée négligeable, avec des valeurs du facteur paquet/an négatives, correspondant à des cotininuries basses. Les autres vapoteurs consommaient autant de nicotine que les fumeurs.ConclusionLa cigarette électronique avec ses cartouches de concentrations en nicotine connues, constitue un outil qui pourrait se révéler utile dans l’aide à la cessation tabagique. Cependant, la motivation reste un facteur important dans la réussite du sevrage tabagique.