Se connecter
Rechercher

Hépato-néphrite aiguë grave et rhabdomyolyse aiguë sur « bad-trip » à la cocaïne : à propos d’un cas avec récupération rapide sous association N-acétyl-cystéine et carnitine

Auteurs : Schultz C1, Reboul P1, Cariou S1, Renaud S1, Vecina F1, Prelipcean C1, Moranne O1, Boyer J-C2
Affiliations : 1Service de néphrologie dialyses aphérèses, CHU, Nîmes, France2Unité de toxicologie, service de biochimie, CHU, Nîmes, France
Date 2017 Mai, Vol 29, Num 2, Supplement, pp S76-S76Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2017.03.115
P53
Résumé

ObjectifsLes hyperthermies d’effort potentialisées par la prise de cocaïne peuvent se compliquer de défaillance multiviscérale, notamment d’insuffisance hépatocellulaire aiguë grave[1]et rhabdomyolyse sévère avec insuffisance rénale aiguë (IRA) à diurèse conservée. Nous rapportons un cas d’évolution très rapidement favorable par traitement mixte associant N-acétyl-cystéine et carnitine à hautes doses.Description du casPatient d’une trentaine d’année avec prise de cocaïne et alcool (whisky et vodka) lors d’une soirée dans un contexte de sortie de prison. À minuit, début de « bad-trip » avec fuite et course pendant 1 heure, le patient se sentant « poursuivi par des ennemis ». Il est retrouvé à 3 heures du matin errant sur un parking. À l’admission aux urgences, il présente une hyperthermie à 39,5 °C ainsi qu’un syndrome confusionnel. Le bilan biologique met en évidence une rhabdomyolyse (CPK : 1169 UI/L), une IRA (créatinine : 260 μmol/L), une acidose lactique (pH : 7,29 ; lactates : 18 mmol/L) et une cytolyse modérée (TGP : 89 UI/L, TP : 50 %). Le screening immuno-enzymatique urinaire est positif à la cocaïne. L’évolution initiale est défavorable malgré l’hyperhydratation et l’administration d’une dose de charge de N-acétyl-cystéine, avec une majoration de la rhabdomyolyse (myoglobinémie : 12 529 μg/L, CPK : 92 500 UI/L) et une altération rapide du bilan hépatique (TP : 35 % ; facteur VII : 28 %, facteur V : 30 %, facteur X : 58 %, TGP : 408 UI/L). Après avis auprès des gastro-entérologues et des anesthésistes-réanimateurs, la N-acétyl-cystéine IV est poursuivie avec discussion d’une éventuelle transplantation hépatique. Il est également décidé d’introduire la carnitine (6 g/jour IV) du fait des propriétés détoxifiantes et anti-oxydantes de cette molécule[2,3]. Les fonctions hépatique et rénale s’améliorent alors rapidement avec une correction en 48 heures du TP (85 %) et du facteur V (200 %). L’évolution des principaux paramètres hépatiques et de la fonction rénale sont présentés dans la Figure 1.ConclusionLes « bad-trip » à la cocaïne peuvent se compliquer d’hyperthermie, de rhabdomyolyse d’effort et d’hépato-néphrite aiguë grave. Nous rapportons un cas d’évolution rapidement favorable sous N-acétyl-cystéine IV et carnitine IV à hautes doses. Il est cependant impossible de déterminer l’impact de la N-acétyl-cystéine et de la carnitine, comparativement à l’évolution spontanée sur un cas isolé.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Schultz C, Reboul P, Cariou S, Renaud S, Vecina F, Prelipcean C, Moranne O, Boyer J-C. Hépato-néphrite aiguë grave et rhabdomyolyse aiguë sur « bad-trip » à la cocaïne : à propos d’un cas avec récupération rapide sous association N-acétyl-cystéine et carnitine. Toxicologie Analytique et Clinique. 2017 Mai;29(2):S76-S76.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 30/04/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.