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Intoxications aiguës lors de l’usage détourné des médicaments antitussifs et antihistaminiques chez les adolescents et jeunes adultes : étude à partir des données du CAPTV de Toulouse

Auteurs : Delcourt N1, Lafaurie M2, Jouanjus E2, Lapeyre-Mestre M2, Franchitto N1
Affiliations : 1Centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV), CHU, Toulouse, France2Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A), CHU, Toulouse, France
Date 2017 Mai, Vol 29, Num 2, Supplement, pp S69-S69Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2017.03.102
P40
Résumé

ObjectifL’utilisation détournée de médicaments antitussifs a été mise en évidence ces dernières années chez des sujets toxicomanes, mais aussi chez des adolescents ou des jeunes adultes à des fins récréatives. L’ANSM a ainsi publié en 2014 une information de mise en garde concernant le détournement de sirops à base de dextrométhorphane, et plus récemment, en mars 2016, sur la consommation de « purple drank », boisson composée de sirops à base de codéine, de prométhazine et de soda. Afin d’évaluer les risques toxicologiques liés à ces comportements, nous avons étudié de façon rétrospective, de 2013 à 2015 les cas d’expositions ayant fait l’objet d’un appel au centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) de Toulouse.MéthodesUne interrogation de la base de données du SICAP (systeme d’information des centres antipoison) local a été réalisée à partir des spécialités contenant les molécules suivantes : codéine (sauf associations), dextrométhorphane, alimémazine, noscapine, oxomémazine et prométhazine. Les critères d’inclusion étaient : âge entre 10 et 26 ans ; utilisation du médicament à des fins récréatives.RésultatsL’extraction des données du SICAP a permis de recenser 15 cas d’exposition entre janvier 2013 et décembre 2015 chez des patients âgés de 13 à 26 ans. Les molécules impliquées étaient majoritairement le dextrométhorphane (10 cas), puis l’alimémazine (4 cas) et enfin la codéine (1 cas). Douze patients sur 15 ont été hospitalisés, principalement lors de consommation de dextrométorphane (8 cas), pour lequel les cas les plus sévères ont été recensés. Ces patients ont présenté essentiellement des atteintes cardiovasculaires (tachycardie, HTA) et neurologiques (convulsion, confusion/agitation, ataxie, mydriase). Deux patients présentaient une hyperthermie associée, et l’un d’entre eux un coma (GCS 7) ayant nécessité une intubation. La patiente ayant consommé une boisson de type « purple drank » (Euphon et soda) était quant à elle asymptomatique.ConclusionLes cas identifiés dans la Base nationale des cas d’intoxication (BNCI) du SICAP de Toulouse révèlent l’existence d’un détournement d’usage des spécialités antitussives et antihistaminiques par des adolescents et jeunes adultes en Midi-Pyrénées, parmi lesquelles les spécialités à base de dextrométhorphane semblent entraîner les intoxications les plus sévères.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Delcourt N, Lafaurie M, Jouanjus E, Lapeyre-Mestre M, Franchitto N. Intoxications aiguës lors de l’usage détourné des médicaments antitussifs et antihistaminiques chez les adolescents et jeunes adultes : étude à partir des données du CAPTV de Toulouse. Toxicologie Analytique et Clinique. 2017 Mai;29(2):S69-S69.
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Dernière date de mise à jour : 30/04/2017.


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