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Décès toxiques par le monoxyde de carbone au Maroc de 1992 à 2014

Auteurs : Aghandous R1, Hmimou R1, Ouammi L2, Rhalem N1, Soulaymani A2, Mokhtari A2, Soulaymani-Bencheikh R3
Affiliations : 1Centre antipoison et de pharmacovigilance, Maroc2Laboratoire de génétique et biométrie, faculté des sciences, université Ibn Tofail-Kénitra, Maroc3Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Rabat, Maroc
Date 2017 Mai, Vol 29, Num 2, Supplement, pp S57-S57Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2017.03.081
P19
Résumé

ObjectifAu Maroc, l’intoxication au monoxyde de carbone (CO) est fréquente, grave et souvent sous-diagnostiquée. Elle constitue un problème de santé publique dont la prévention s’avère nécessaire. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques des patients décédés par le CO.MéthodesL’étude a porté sur 238 cas de décès suite à des intoxications oxycarbonées déclarées au Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) entre 1991 et 2014. Le CAPM dispose de deux systèmes de collecte des déclarations : la toxicovigilance, qui reçoit les fiches de déclaration des cas d’intoxications des différentes délégations médicales du royaume, et l’information toxicologique qui reçoit les appels téléphoniques aussi bien du public que des professionnels de santé. Les tranches d’âge utilisées sont celles de l’International Programme on Chemical Safety (IPCS) de l’OMS. L’analyse descriptive a porté sur les caractéristiques démographiques de l’intoxication au CO. L’analyse des données a été réalisée sous les logiciels Epi Info®et Excel®[1,2].RésultatsLes décès par CO représentaient 13 % de l’ensemble des décès déclarés pendant la période au CAPM. L’âge moyen des patients décédés par le CO était de 30 ± 19 ans. Le sex-ratio (F/H) était de 1,1. Ces décès concernaient surtout les adultes (64,7 % des cas), suivi des enfants (12,9 % des cas), des adolescents qui représentaient 9,8 % des cas, des bébés marcheurs 7,6 %, des personnes âgées 3,6 % et des nourrissons 1,3 % des cas. L’intoxication était accidentelle dans 98,7 % des cas, survenant principalement à domicile (87 % des cas). Les mois froids étaient majoritairement représentés, 55 % des décès survenant pendant l’hiver. La population urbaine était la plus touchée (65,5 %). La région de Meknès-Tafilalt était la plus concernée avec 14,3 % des cas, suivie par la région de Fès Boulmane, puis celle de Tanger Tétouan pour respectivement 13,4 et 13 % des cas.ConclusionAu Maroc, seulement 238 cas de décès suite à des intoxications au CO ont été enregistrés pendant 23 ans. Ce chiffre est loin de refléter la réalité. En effet, il ne prend pas en compte les décès à domicile ou en cours de transport, situation qui semble fréquemment rencontrée. Ceci justifie la mise en place de campagnes de sensibilisation auprès de la population afin de permettre une prise en charge rapide et adaptée en cas d’accident et de diminuer l’incidence des décès à domicile.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Aghandous R, Hmimou R, Ouammi L, Rhalem N, Soulaymani A, Mokhtari A, Soulaymani-Bencheikh R. Décès toxiques par le monoxyde de carbone au Maroc de 1992 à 2014. Toxicologie Analytique et Clinique. 2017 Mai;29(2):S57-S57.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 30/04/2017.


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