ObjectifAnalyser les dossiers de personnes décédées avec une cause cardiaque à l’autopsie et uniquement la présence de cannabis à l’analyse toxicologique.MéthodesAprès réalisation des autopsies par le service d’anatomo-pathologie, des prélèvements à visée toxicologique sont réalisés et une expertise toxicologique de référence est effectuée pour toute recherche de causes de décès. Un dépistage immunologique urinaire (le cas échéant) de stupéfiants est réalisé avec confirmation et dosage dans le sang en LC-MS/MS. Un criblage toxicologique (« screening ») est effectué dans le sang, les urines et le contenu gastrique par GC/MS, LC-UV/BD et LC-MS/MS, après extraction liquide/liquide en milieu acide et basique. Un dosage d’alcool est réalisé par GC/FID dans le sang, les urines, le contenu gastrique, la bile et l’humeur vitrée. Des dosages spécifiques sont également réalisés (psychotropes et stupéfiants sur LC-MS/MS, HbCO, cyanures, lithium). Le THC et ses métabolites (11-OH-THC et THC-COOH) sont extraits par le mélange heptane/acétate d’éthyle. L’extrait est ensuite évaporé puis dérivatisé par du dabsyl. Le dosage est réalisé par LC-MS/MS (TSQ vantage triple quadripôle Thermofischer®). Les étalons internes (E.I.) utilisés sont le tétrahydrocannabinol-D3, le 11-hydroxy-THC-D3 et l’acide 11-nor-THC-carboxylique-D3. La méthode utilisée est validée avec des limites de quantification de 0,1 ng/mL pour le THC, de 0,2 ng/mL pour le 11-OH-THC et de 1 ng/mL pour le THC-COOH. Tous les décès pour lesquels le cannabis était la seule molécule retrouvée à l’analyse ont été recensés (depuis 2001 jusqu’à 2016) et la cause potentielle du décès au niveau de l’autopsie a été recherchée. Ont été inclus dans l’étude les dossiers pour lesquels une origine cardiaque était évoquée par les médecins légistes.Résultat...