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Conduite sous l’influence de nouveaux psychotropes de synthèse amphétaminiques, une nouvelle tendance en Suisse ?

Auteurs : Widmer C, Sidibe J, Lauer E, Thomas A, Augsburger MDate 2017 Mai, Vol 29, Num 2, Supplement, pp S25-S25Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2017.03.024
O21
Résumé

ObjectifPrésenter quelques cas de suspicion de diminution de la capacité à conduire due à la prise d’amphétamines de synthèse en Suisse.DescriptionDepuis quelques années, les nouvelles drogues psychoactives deviennent de plus en plus consommées en Europe[1]. Un des groupes les plus importants est celui des amphétamines de synthèse. La consommation de ces substances peut entraîner une incapacité similaire à celle observée après la consommation d’amphétamine ou de MDMA. Des symptômes neurologiques et psychologiques peuvent alors affecter le comportement et avoir une influence négative sur la capacité à conduire.MéthodesUn dépistage par tests immunologiques est réalisé dans l’échantillon urinaire, puis un screening par DBS-LC-MS/MS est effectué dans l’échantillon de sang. Les substances d’intérêt toxicologique mises en évidence sont ensuite dosées par GC-MS ou LC-MS/MS. L’analyse des amphétamines de synthèse détectées est effectuée par DBS-LC-MS/MS ou LLE-GC/MS, la quantification est réalisée à l’aide de la méthode par ajouts dosés, aucun contrôle de qualité interne adéquat n’ayant été trouvé sur le marché à ce jour. Pour chaque cas, un dosage de l’éthanol est effectué dans l’échantillon de sang par GC-FID.RésultatsDans 8 cas de contrôles routiers et un cas d’accident de la circulation, des amphétamines de synthèse ont été mises en évidence ces six dernières années. La 4-MEC, la méphédrone, la méthylone sont les composés les plus fréquemment retrouvés dans ces cas, souvent en association avec d’autres substances telles que la cocaïne, les benzodiazépines, l’éthanol et le cannabis.ConclusionL’évaluation de la diminution de la capacité à conduire due à la prise de nouveaux psychotropes de synthèse n’est pas évidente à cause du manque d’études scientifiques sur les effets de ces substances sur la conduite automobile. En Suisse, il n’existe pas pour ces substances de seuils définissant une incapacité à conduire. Dès lors, l’évaluation doit être effectuée dans le cadre d’une expertise dite des trois piliers (selon la loi suisse), basée sur le rapport de police, le rapport du médecin intervenu peu après l’événement et le rapport des analyses toxicologiques. Si ces cas étaient très rares ces dernières années, depuis quelques mois, plusieurs nouveaux psychotropes de synthèse ont été mis en évidence, amenant à se questionner sur l’aspect éphémère de cette observation, ou si au contraire il s’agit d’une augmentation réelle de la consommation de ces substances en Suisse. En outre, ces observations soulignent l’importance pour les laboratoires de rechercher systématiquement la présence de nouvelles substances dans les échantillons soumis à analyse.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Widmer C, Sidibe J, Lauer E, Thomas A, Augsburger M. Conduite sous l’influence de nouveaux psychotropes de synthèse amphétaminiques, une nouvelle tendance en Suisse ?. Toxicologie Analytique et Clinique. 2017 Mai;29(2):S25-S25.
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Dernière date de mise à jour : 30/04/2017.


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