ObjectifsLes nouvelles substances de synthèse (NPS) ont profondément modifié la scène des drogues depuis 2007. Les cathinones et les cannabinoïdes de synthèse représentent plus des deux tiers des NPS. Les plus repérés en ligne en France sont le kratom, laSalvia divinorum, la méthoxétamine, la 5,6-methylenedioxy-2-aminoindane, la 5-Iodo-2-aminoindane (5-IAI), le benzofuran, la méthylènedioxypyrovalérone (MDPV), la 4-méthylethcathinone et la 2-méthiopropamine. Ces consommations ont de multiples conséquences somatiques, psychologiques, addictologiques et sociales. L’objectif de la présentation est de discuter les conséquences cliniques de la consommation des NPS les plus répandues, en détaillant les mécanismes de toxicité.MéthodesRevue de la littérature clinique et expérimentale.RésultatsLes cathinones de synthèse sont des dérivés de la cathinone naturelle, alcaloïde psychostimulant contenu dans les feuilles de khat (Catha edulis) et présentant une structure dérivée β-cétone de l’amphétamine. Les cathinones augmentent la concentration synaptique des monoamines par inhibition de recapture en bloquant leur transporteur spécifique ou en augmentant leur libération pré-synaptique. Les effets recherchés sont l’augmentation de la sociabilité, l’empathie, l’euphorie, la performance sexuelle et l’augmentation des capacités au travail. L’injection IV ou « slam », parfois compulsive, de cathinones dont la méphédrone, le MDPV et la pentédrone, est pratiquée au cours de soirées sexuelles marathons. Les risques sont la survenue d’attaques de panique prolongée, d’état délirants aigus, d’hallucinations, de paranoïa, d’idées suicidaires et de troubles cognitifs. De nombreux arguments expérimentaux et cliniques suggèrent que certaines cathinones ont un po...