ObjectifsNous rapportons les concentrations de cannabinoïdes dans le plasma et/ou les cheveux de nourrissons et de jeunes enfants hospitalisés aux urgences pédiatriques du CHU de Rouen pour ingestion et/ou suspicion d’exposition passive au cannabis. Parallèlement, nous avons étudié l’utilité d’un prélèvement capillaire réalisé au moins 1 mois après cette admission pour envisager de différencier une ingestion avérée d’une exposition passive et/ouin utéro.MéthodesLa population étudiée se compose de 11 nourrissons et jeunes enfants (2 à 41 mois) exposés passivement au cannabis dans le cadre d’un contexte de consommation parentale. Sept de ces jeunes enfants ont été hospitalisés pour ingestion avérée de cannabis. Lors de la prise en charge initiale, il a été effectué un prélèvement de cheveux, analysé par LC-MS/MS, +/− un dépistage des cannabinoïdes urinaires par méthode immunochimique, +/− un dosage plasmatique du THC et de ses métabolites par LC-MS/MS. En cas d’ingestion avérée et dans la mesure du possible, une visite médicale de suivi ainsi qu’un prélèvement capillaire de contrôle ont été réalisés au moins un mois après la prise en charge initiale. Les concentrations de THC, THC-COOH, Cannabinol (CBN), Cannabidiol (CBD) ont été mesurées dans ces prélèvements capillaires et comparées à celles observées dans les prélèvements capillaires réalisés lors de la prise en charge initiale.RésultatsLe dépistage des cannabinoïdes urinaires s’est avéré positif chez tous les enfants hospitalisés pour ingestion déclarée au cours des dernières 24 heures. Dans les cas où un prélèvement sanguin a pu être réalisé, les concentrations plasmatiques de THC et de 11 OH-THC étaient respectivement comprises entre 1,4 à 86 ng/mL et 0,8 à 34 ng/mL. A l’admission, des troubles de...