ObjectifL’arthroplastie de la hanche est une des interventions chirurgicales les plus fréquentes en orthopédie (Caton J. et coll, Emémoires de l’Académie Nationale de Chirurgie, 2012). Les différents types de prothèses de hanche actuels se distinguent notamment par le matériau de fabrication (métal, céramique ou polyéthylène). Apparue à la fin des années 30, la prothèse de hanche à couple métal-métal (PHM) est aujourd’hui de plus en plus souvent utilisée. Néanmoins, elle présente un inconvénient qui est lié à la libération significative d’ions métalliques, principalement de cobalt, dans l’organisme. Les conséquences biologiques liées à un taux élevé de cobalt circulant ont été peu étudiées. L’objectif de cette étude est double, tout d’abord déterminer l’intérêt du dosage du cobalt chez les porteurs de PHM et ensuite évaluer les risques toxiques chez ces patients.MéthodesAu sein de notre laboratoire et sur une période d’une année, le cobalt a été dosé chez 41 patients porteurs de PHM. Ce dosage est réalisé sur 500 μl de sang complet, après dilution dix fois dans une solution aqueuse (eau/HNO3/n-butanol/triton ; 99,2/0,5/0,2/0,1 ; v/v/v/v) et après ajout de 100 μl d’une solution de standard interne titré à 500 μg/L de germanium. L’échantillon est ensuite analysé par un spectromètre de masse couplé à une torche à plasma (Agilent^®7500 A). La cobaltémie est calculée selon la méthode des ajouts dosés multiples. La procédure décrite a été validée au moyen du logiciel e·noval (Arlenda^®).RésultatsLa méthode de dosage utilisée est linéaire de 0,5 à 80 μg/L de cobalt. La justesse et la précision intra- et inter-essais sont inférieures à 11 % et 4 %, respectivement. La cobaltémie moyenne estimée à partir de 107 prélèvements obtenus chez les 41 pat...