Se connecter
Rechercher

Fibrinogène

Auteurs : Henneuse A, Frere C1
Affiliations : 1Service d’hématologie biologique, Centre hospitalier universitaire de La Timone, AP–HM, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05, France
Date 2016 Mars, Vol 11, Num 1, pp 1-7Revue : EMC - Biologie médicaleType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S2211-9698(15)69407-9
Hémostase
Résumé

Le fibrinogène (ou facteur I de la coagulation) est une glycoprotéine plasmatique de haut poids moléculaire, synthétisée par le foie, de demi-vie longue de quatre à six jours. Le fibrinogène est le substrat final de la cascade de la coagulation : cette dernière aboutit à la formation de thrombine, laquelle transforme alors le fibrinogène soluble en fibrine insoluble. Le caillot de fibrine ainsi formé obture la brèche vasculaire, permettant l’arrêt du saignement. Le fibrinogène joue également un rôle important dans l’hémostase primaire : il est le ligand principal de l’intégrine αIIbβ3, ce qui permet aux plaquettes d’agréger entre elles et de constituer le thrombus blanc. Le fibrinogène est l’espèce protéique la plus abondante dans le plasma, de concentration plasmatique normale comprise entre 2 et 4 g/l chez l’adulte, et entre 1,5 et 3,5 g/l chez le jeune enfant. Le taux de fibrinogène plasmatique augmente au cours de la grossesse (d’un facteur 1,5 à 2) et lors de stress majeur. Le taux minimal de fibrinogène pour assurer une hémostase normale est de 0,5 à 0,8 g/l. Le dosage du fibrinogène plasmatique fait partie du bilan de coagulation de première intention. Il peut être indiqué dans le bilan préopératoire, dans le bilan étiologique de syndrome hémorragique ou thrombotique et dans le bilan des facteurs de risque cardiovasculaire. Le taux de fibrinogène est aussi un marqueur de l’inflammation. La mesure du taux de fibrinogène repose sur une technique fonctionnelle en première intention, qui explore la fibrinoformation. Cette technique peut être complétée par un dosage immunologique, réalisé en laboratoire spécialisé. Les anomalies du fibrinogène peuvent être quantitatives (afibrinogénémies, hypofibrinogénémies) ou qualitatives (dysfibrinogénémies), et constitutionnelles ou acquises. Ces anomalies s’accompagnent d’un phénotype clinique normal (40 % des cas), ou hémorragique (30 % des cas), ou encore thrombotique, artériel ou veineux (30 % des cas).

Mot-clés auteurs
Afibrinogénémie; Hypofibrinogénémie; Dysfibrinogénémie; Hémorragie; Thrombose; Temps de thrombine;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
   Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Henneuse A, Frere C. Fibrinogène. EMC - Biologie médicale. 2016 Mar;11(1):1-7.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.