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Virus de l’hépatite E

Auteurs : Lhomme S1, Abravanel F1, Chapuy-Regaud S1, Dubois M1, Mansuy J-M1, Peron J-M2, Alric L3, Rostaing L4, Kamar N4, Izopet J
Affiliations : 1Service de virologie, Centre national de référence hépatite E, Hôpital Purpan, CHU de Toulouse, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31300 Toulouse, France2Service d’hépato-gastroentérologie, Hôpital Purpan, CHU de Toulouse, place du Docteur-Joseph-Baylac, 31300 Toulouse, France3Service de médecine interne, Hôpital Purpan, CHU de Toulouse, place du Docteur-Joseph-Baylac, 31300 Toulouse, France
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Date 2014 Décembre, Vol 9, Num 4, pp 1-11Revue : EMC - Biologie médicaleType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S2211-9698(14)61319-4
Virologie
Résumé

Le virus de l’hépatite E (VHE) est un virus à transmission entérique présent dans le monde entier. Il est responsable d’hépatites aiguës pouvant être sévères chez la femme enceinte et chez les personnes présentant une maladie chronique du foie. Sa prévalence a longtemps été sous-estimée dans les pays industrialisés où il peut être responsable d’hépatite chronique chez les patients immunodéprimés, en particulier les transplantés d’organes, les patients ayant une hémopathie maligne et les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ces formes chroniques peuvent conduire à une progression rapide de la fibrose et au développement de cirrhose. La transmission s’effectue par voie hydrique dans les pays à ressources limitées alors que, dans les pays industrialisés, la transmission est principalement zoonotique, via la consommation de viandes de porc insuffisamment cuites ou par contact direct avec les animaux infectés. Les transfusions sanguines constituent un autre mode de contamination. Compte tenu de la prévalence du VHE, la recherche des marqueurs virologiques doit être envisagée devant tout tableau d’hépatite aiguë. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des immunoglobulines M (IgM) anti-VHE. Chez l’immunodéprimé, la recherche de l’acide ribonucléique (ARN) du VHE dans le sang ou les selles est indispensable. L’administration de ribavirine pendant trois mois en cas d’hépatite E chronique conduit à une guérison dans 78 % des cas. Par ailleurs, le développement récent d’un vaccin contre l’hépatite E devrait limiter la morbidité et la mortalité dans les régions de forte endémie.

Mot-clés auteurs
Hépatite E; Zoonose; Hépatite chronique;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Lhomme S, Abravanel F, Chapuy-Regaud S, Dubois M, Mansuy J-M, Peron J-M, Alric L, Rostaing L, Kamar N, Izopet J. Virus de l’hépatite E. EMC - Biologie médicale. 2014 Déc;9(4):1-11.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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