ObjectifsLe but de notre étude est d’évaluer s’il existe une association entre le surpoids, l’âge, le sexe, le statut « hospitalisé/externe » et un hypersignal non inflammatoire du tissu adipeux sous-cutané lombosacré en IRM sur la séquence T2 short-tau inversion-recovery(T2-STIR).Patients et méthodesCent-six IRM lombaires, comprenant une séquence sagittale pondérée T2-STIR et une pondérée T1 FLAIR, ont été extraites rétrospectivement, à partir du système d’archivage de notre l’hôpital, puis anonymisées et analysées. La présence ou non d’un hypersignal T2-STIR au sein des tissus adipeux sous-cutanés en arrière de l’aponévrose des muscles paraspinaux a été recherchée. De même, le poids, l’épaisseur adipeuse, le statut administratif du patient, l’âge, le sexe, l’heure de réalisation de l’examen et, lorsqu’il était présent, la hauteur de cet hypersignal ont été enregistrés. Une analyse uni- et multivariée par régression logistique a été effectuée afin d’examiner les relations entre ces données.RésultatsSur les examens sélectionnés, 25,5 % (n = 27) ont montré un hypersignal T2-STIR dans l’hypoderme. Nous avons identifié le poids (p < 0,023), l’épaisseur adipeuse (p < 0,001), l’âge du patient (p < 0,017) et le statut « hospitalisé » (p < 0,009) comme variables significatives associées à cet hypersignal T2-STIR. La hauteur moyenne de l’hypersignal était 109,5 millimètres. Parmi ces 27 patients, 5 ont eu une injection de chélate de gadolinium ne retrouvant aucun rehaussement à ce niveau.ConclusionNous avons trouvé une association significative entre le surpoids, l’âge et le statut « hospitalisé » et une infiltration non inflammatoire du tissu adipeux lombaire. Ce phénomène semble correspondre à un œdème interstitiel, lié à une stase sous-cutanée. Cette anomalie ne doit pas être confondue avec une inflammation locale.