Points essentielsL’hypertension artérielle est une maladie fréquente, la plus fréquente des maladies chroniques. L’urgence hypertensive est beaucoup plus rare et ne concerne que 1 à 2 % des hypertendus.La véritable urgence hypertensive est caractérisée par l’atteinte d’au moins un organe cible requérant une prise en charge sans délai et un traitement intraveineux.L’élévation tensionnelle isolée ne doit pas être considérée comme une urgence hypertensive s’il n’existe pas d’atteinte d’organe cible, même si les chiffres de pression artérielle sont très élevés. Ces situations de « fausse urgence hypertensive » relèvent le plus souvent d’un traitement sans délai, mais par voie orale.Les signes de souffrance viscérale de la véritable urgence hypertensive sont le plus souvent une altération de l’état général, des céphalées intenses, une baisse d’acuité visuelle, un déficit neurologique d’origine ischémique ou hémorragique, une confusion, une dyspnée avec orthopnée sur insuffisance cardiaque, un angor, une douleur thoracique sur possible dissection aortique, une protéinurie, une insuffisance rénale aiguë ou encore une éclampsie.La vraie urgence hypertensive regroupe plusieurs entités comprenant : l’HTA sévère, l’HTA maligne et l’HTA accélérée.Si l’HTA maligne n’est pas traitée, son pronostic est sombre avec un décès pour 50 % des sujets dans l’année.