ContexteL’hypoglycémie alcoolique (ou post-alcoolique) est considérée comme une complication classique des intoxications éthyliques aiguës. Cette notion a aussi été remise en question, les hypoglycémies pouvant être induites par d’autres causes que l’alcool ne ferait que potentialiser.MéthodesÉtude descriptive rétrospective sur dix ans de 2000 à 2009, considérant tous les dosages de glycémie associés à un dosage positif d’alcoolémie effectués par le laboratoire d’un centre hospitalier, puis analyse des dossiers de patients lors d’hypoglycémies.RésultatsL’étude à observé 8837 épisodes, parmi lesquels la prévalence sur la période des hypoglycémies est de 1,54 % (glycémie inférieure à 0,67 g/L) ou 0,42 % (glycémie inférieure à 0,50 g/L). La coexistence d’autres facteurs favorisants les hypoglycémies est objectivée respectivement dans 62 % et 100 % des cas. Finalement, il n’apparaît plus d’hypoglycémies avec l’alcool comme seul facteur favorisant pour un seuil de glycémie inférieur à 0,50 g/L, et une prévalence sur la période de seulement 0,59 % pour des glycémies inférieur à 0,67 g/L.ConclusionsLes hypoglycémies associées à une alcoolisation objectivée à l’entrée de l’hôpital sont rares. Elles semblent survenir chez des sujets à risque associant d’autres facteurs d’hypoglycémie : diabète, dénutrition ou jeûne, traitement hypoglycémiant, hépatopathie. Dans cette étude, il n’apparaît presque plus d’hypoglycémies uniquement liées à une alcoolisation.