Au décours de son parcours de soins, un patient atteint d’une pathologie psychiatrique bénéficiera, très probablement, d’un changement d’antipsychotique atypique (APA). Cependant, peu de recommandations existent pour la réalisation des switchs d’APA alors qu’il s’agit d’une stratégie particulièrement à risque pouvant impacter la réussite de la prise en charge. Les pratiques peuvent varier d’un praticien à l’autre. Dans ces conditions, comment optimiser la prise en charge médicamenteuse lors du switch ? Une étude sur 8 mois a été réalisée pour évaluer les pratiques des prescripteurs dans notre établissement public de santé mentale. La durée nécessaire pour réaliser un switch sera à adapter à la méthode utilisée, aux paramètres pharmacocinétiques (notamment la demi-vie), au profil réceptologique des APA et à l’affinité des récepteurs pour l’APA. Compte tenu des différences de ces paramètres entre les APA, le risque de phénomènes de rebond est à anticiper. Ainsi, pharmaciens et psychiatres doivent prendre en compte une multitude de paramètres : antécédents du patient, raison(s) du switch, historiques médicamenteux, molécule prescrite avant le switch et molécule choisie, nécessité d’une action rapide du nouvel APA, survenue de phénomènes de rebond et effets indésirables. Outre le dialogue médico-pharmaceutique, l’information du patient lors d’un entretien pharmaceutique semble déterminante pour favoriser la réussite du switch.