IntroductionLes tensions d’approvisionnements sont devenues le quotidien d’un pharmacien hospitalier avec une activité chronophage. Une procédure a été mise en place afin que l’information soit captée, vérifiée, analysée et transmise à tous les professionnels de santé.Matériels et méthodesUne étude rétrospective sur 95 semaines a permis d’analyser les ruptures qu’a connues notre hôpital, notamment sur leur nombre, durée, classe anatomique, thérapeutique, chimique (ATC), fiabilité de l’information, médicament princeps ou générique, à réserve hospitalière (RH) ou non, et la substitution envisagée.RésultatsDeux cents spécialités se sont retrouvées en ruptures dont 46 en RH, 72 % étaient des princeps avec une durée médiane de 7 semaines. Sur les 226 ruptures recensées, 43 % sont annoncées avec une date de retour à la normale. La fiabilité de ces informations était conforme à 55 %. La substitution représente 49 % des solutions et 23 % pour l’achat pour compte. Le temps consacré à la gestion des ruptures est estimé à 12–20 h par semaine.Discussion-conclusionEn créant un arbre décisionnel selon le niveau de complexité des ruptures, la cellule approvisionnement a pu homogénéiser leur traitement et ainsi apporter des réponses rapides et adaptées. La communication à tous les professionnels de santé d’un bulletin d’information hebdomadaire est l’étape finale du processus. Le groupement d’achat et le DP-Ruptures (dossier pharmaceutique) sont des éléments importants quant au relais de l’information et à leur fiabilité.