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ORBIS pour la validation pharmaceutique des ordonnances : un logiciel actuellement inadapté à la pratique

Auteurs : Blanchard-Jacquet L, Baud-Camus F1, Debrix I1, Fernandez C1, Federspiel F1
Affiliations : 1Pharmacie, Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France
Date 2016 Décembre, Vol 51, Num 4, pp 357-358Revue : Le Pharmacien Hospitalier et ClinicienDOI : 10.1016/j.phclin.2016.10.040
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Résumé

IntroductionLe logiciel ORBIS (société AGFA Healthcare), en cours de déploiement sur l’établissement, est un outil de prise en charge complet du patient comprenant, entre autres, le dossier administratif, le dossier médical, le dossier de soins, les résultats biologiques et d’imagerie. Les modules de prescription, de validation pharmaceutique (VP) et d’administration des traitements, ont été déployés dans un de nos services de médecine, le 16 février 2016. Le module de VP présente, depuis son déploiement, les principales limites suivantes : absence de moyen de notifier un refus de validation ou une validation avec réserve, absence de témoin de lecture des interventions pharmaceutiques (IP), et accès complexe pour le médecin au texte de l’IP et à un champ adapté pour y répondre. Notre objectif était d’évaluer en pratique l’impact de ces limites dans l’activité quotidienne de VP de niveau 2.Matériels & méthodeSur 3 mois, une VP de niveau 2 du service-test a été réalisée, depuis la pharmacie, selon les recommandations de bonnes pratiques d’analyse d’ordonnances de la Société française de pharmacie clinique. Les indicateurs retenus sont le nombre d’ordonnances analysées, les catégories d’IP réalisées, les modalités de transmission de ces IP aux prescripteurs et le taux d’IP acceptées.Résultats & discussionSix cent quatre-vingt-cinq ordonnances analysées ; 77 IP réalisées dont 53 (68,8 %) acceptées. Parmi les IP réalisées, 17 (22 %) ont concerné des problèmes de choix d’unité de prise lors de la prescription, entraînant de potentiels sous- ou surdosages lors de l’administration et suggère une possible défaillance dans l’ergonomie du module de prescription et un effort particulier à fournir en matière de formation des prescripteurs. ORBIS ne permet pas de notifier le refus ou la validation partielle d’une ordonnance. La réalisation d’une IP dans ORBIS nécessite, en plus de sa rédaction permettant sa traçabilité, une intervention orale systématique auprès du prescripteur afin de s’assurer de la prise en compte de l’intervention écrite et de la réponse apportée. Cette contrainte pour le médecin et pour le pharmacien allonge le temps nécessaire aux échanges et ne permet pas de faire de la distinction entre interventions urgentes et moins urgentes. Le système ne constitue donc pas une interface de communication écrite adaptée entre pharmacien et prescripteur.ConclusionOutre l’impossibilité de notifier le refus de validation d’une ordonnance, le module proposé actuellement par ORBIS n’est pas adapté à une VP de niveau 2 réalisée à distance du service. De ce fait, ce logiciel semble davantage exploitable dans les activités de VP de niveau 3, lorsque les interventions sont pour la plupart réalisées oralement auprès du prescripteur ; l’interface ne servant donc qu’à tracer les IP et à l’activité pharmaceutique. Les demandes d’évolution formulées auprès du développeur pour améliorer le module de VP n’ont pas, à ce jour, reçu de réponse satisfaisante.

Mot-clés auteurs
Logiciel Orbis; Validation pharmaceutique; Intervention pharmaceutique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Blanchard-Jacquet L, Baud-Camus F, Debrix I, Fernandez C, Federspiel F. ORBIS pour la validation pharmaceutique des ordonnances : un logiciel actuellement inadapté à la pratique. Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien. 2016 Déc;51(4):357-358.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 09/12/2016.


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