Ces dernières années, diverses données ont fait évoluer la prise en charge thérapeutique des cancers de l’oropharynx. L’infection par le papillomavirus HPV (human papilloma virus) est un élément en faveur de la chimiosensibilité et de la radiosensibilité de ces cancers. La radiothérapie associée ou non à la chimiothérapie apparaissait comme le traitement le plus conservateur pour les cancers de l’oropharynx. Cependant, la survenue de complications lors de chirurgie de rattrapage, les séquelles fonctionnelles de la radio-chimio-thérapie ainsi qu’une modification de l’épidémiologie du cancer de l’oropharynx (des patients plus jeunes, dus à l’exposition au HPV) ont entraîné un regain d’intérêt pour le traitement chirurgical ; d’autant plus que des techniques novatrices (laser CO2, puis la chirurgie transorale robot-assistée) ont permis d’étendre les indications chirurgicales conservatrices. Une des difficultés majeures dans la chirurgie de l’oropharynx est le choix de la voie d’abord la plus adaptée. Nous abordons les voies d’abord conservatrices comprenant les voies transorales (simple, avec laser CO2et robot-assistée), la pharyngotomie latérale, la voie couplée cervicotransorale et enfin la voie cervico-transmandibulaire avec mandibulotomie. De fait, les voies délabrantes avec séquelles esthétiques et fonctionnelles importantes (buccopharyngectomie transmandibulaire, glossectomies totales, etc.) et les techniques chirurgicales de reconstruction ne sont pas traitées dans cet article.