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Bronzage artificiel aux ultraviolets

Auteurs : Jeanmougin M1, Cesarini J-P2
Affiliations : 1Service de dermatologie, Hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris Cedex 10, France2Société française de radioprotection, section Radiations non ionisantes, BP 72, 92263 Fontenay-aux-Roses, Cedex, France
Date 2013 Octobre, Vol 14, Num 1, pp 1-8Revue : EMC - Cosmétologie et dermatologie esthétiqueType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S2211-0380(13)55910-2
Cosmétologie
Résumé

En 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé tout rayonnement ultraviolet (UV) comme carcinogène de classe 1 (certain) pour l’homme. Il est dès lors licite de recenser les risques cutanés imputables aux dispositifs artificiels de bronzage par le rayonnement UV. Il n’y a pas de différence pour les effets à court, moyen et long terme entre rayonnement UV naturel et artificiel. Les accidents cutanés des solariums sont les brûlures, l’induction de dermatoses, le déclenchement de photodermatoses et de phototoxicité médicamenteuse. Les expositions répétées aux solariums majorent les stigmates cutanés de l’héliodermie : modifications pigmentaires, teint jaunâtre et télangiectasies, rides profondes, élastose et xérose. De nombreuses études de cas-témoins ont permis d’établir un lien direct entre la pratique du bronzage artificiel et le risque de mélanomes et d’épithéliomas cutanés, ce risque augmentant avec le nombre de séances et le début des expositions avant l’âge de 20 à 30 ans. Le renforcement des mesures réglementaires visant les solariums et la tenue de messages de photoprotection préventive spécifiquement dirigée vers les consommateurs d’UV artificiels sont indispensables. La législation française encadre l’utilisation des appareils émetteurs d’UV à finalité de bronzage. En application depuis 1998, elle codifie les conditions de mise à disposition du public de ces appareils. Les appareils de type UV-1 et UV-3 sont autorisés à condition que l’éclairement énergétique dans l’UVB reste inférieur à 1,5 % de l’éclairement énergétique total. Elle oblige à la déclaration de ces appareils et à leur mise en œuvre par un personnel spécifiquement formé, qualifié après contrôle des connaissances. Les modalités de cet enseignement sont fixées par décret. Le contenu du contrôle technique des installations, obligatoire tous les deux ans, est défini par décret de même que le renouvellement annuel de l’habilitation des organismes agréés. La fréquentation et l’usage des appareils UV sont interdits aux moins de 18 ans. Toute revendication d’un effet bénéfique pour la santé est également interdite.

Mot-clés auteurs
Rayonnement ultraviolet; Solarium; Bronzage; Photocarcinogénèse; Législation française;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Jeanmougin M, Cesarini J-P. Bronzage artificiel aux ultraviolets. EMC - Cosmétologie et dermatologie esthétique. 2013 Oct;14(1):1-8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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