ContexteLa tuberculose est une cause majeure de morbidité et mortalité dans le monde. Le contrôle de la tuberculose est grevé par la résistance aux antituberculeux, et plus particulièrement celle à la rifampicine et l’isoniazide. La bédaquiline est la première molécule d’une nouvelle classe d’antituberculeux, les diarylquinolines, dont le mécanisme d’action est l’inhibition de l’ATP-synthase mycobactérienne.MéthodesDans cette revue, nous présentons les données actuelles sur la bédaquiline dont les études réalisées avant son approbation par les agences du médicament aux États-Unis et en Europe. Après les études in vitro et in vivo dans le modèle animal, nous présenterons les résultats obtenus en clinique chez l’homme.RésultatsLa bédaquiline a une activité très prometteuse in vitro et dans les modèles animaux contreMycobacterium tuberculosismais aussi contre d’autres mycobactéries n’appartenant pas au complexetuberculosis. Ces résultats ont été confirmés dans les premiers essais cliniques réalisés chez des patients atteints par tuberculose à bacilles multirésistants et ultrarésistants. Toutefois, dans un de ces essais, il a été mis en évidence une surmortalité dans le groupe des patients traités par bédaquiline. Cet événement majeur très préoccupant n’a pas pu être expliqué à ce jour, malgré une analyse approfondie des causes des décès.ConclusionLa bédaquiline est le premier médicament avec un nouveau mécanisme d’action à être approuvé pour le traitement de la tuberculose après plus de 40 ans. De futures études devront permettre de mieux évaluer sa place dans de nouvelles associations qui pourraient permettre soit de raccourcir la durée du traitement soit une meilleure efficacité des traitement des tuberculoses à bacilles multirésistants.