ObjectifL’état d’obésité est lié à de nombreuses pathologies ; la présente étude a pour but de déterminer la relation des différentes variables d’adiposité liées à l’obésité et aux états morbides des adultes.Matériel et méthodesUne étude transversale avec échantillonnage en grappe a été menée : 1143 personnes ont été interrogées en 2020. Ces rencontres comprennent une prise de mesure anthropométriques et un entretien dirigé à l’aide d’un questionnaire.RésultatsLa prévalence de l’obésité est de 30,9 %, les femmes sont les plus touchées. L’indice de masse corporelle (IMC), le tour de taille (TT), le rapport tour de taille/tour de hanche (RTH) et le rapport tour de taille/grandeur (RTG) augmentent avec l’âge quel que soit le sexe. L’obésité abdominale selon l’International Diabetes Federation(IDF) et leNational Cholesterol Education Program Adult Treatment Panel III(NCEP ATP III) des États-Unis, est respectivement retrouvée chez 68,2 % et 52,0 % des sujets. Selon le RTH, elle est de 52,3 % et, selon le RTG, elle de 76,6 % ; les prévalences de l’obésité abdominale sont plus élevées chez les femmes. L’analyse en régression logistique binaire, a montré que, chez les hommes, l’association entre obésité et maladies cardiovasculaires est identique quel que soit l’IMC ; une association est présente chez les femmes obèses avec unodds ratio(OR) ajusté de 1,9 [intervalle de confiance à 95 %, IC95 % : 1,0–3,7] en comparaison avec les femmes avec un IMC < 25 kg/m2. En ce qui concerne le risque d’hypertension artérielle (HTA), une association existe chez les femmes obèses (OR = 2,6 [IC95 % : 1,8–3,9]), tandis qu’il y a un risque uniquement chez les hommes en surpoids (OR = 2,6 [IC95 % : 1,4–5,2]). Pour l’HTA et le diabète de type 2, une association est observée avec l’obésité abdominale pour les deux sexes, à l’exception du RTH chez les femmes. Cependant, les maladies cardiovasculaires restent associées à l’obésité abdominale, mesurée par le TT et le RTH, uniquement chez les hommes.ConclusionL’obésité chez l’adulte est l’un des principaux problèmes de santé publique de nos jours, qui augmenterait davantage le risque des maladies chroniques si des mesures préventives ne sont pas prises. Ces résultats soulignent l’importance de considérer l’obésité abdominale, même chez les sujets de poids normaux, dans l’évaluation du risque cardio-métabolique. Cette étude laisse présager à une aggravation de la situation épidémiologique au sein de la future population adulte.