Les effets bénéfiques de l’infestation des plaies par les larves de mouche (asticots) ont été remarqués, il y a déjà quelques siècles, par les médecins militaires. Après la Grande Guerre, durant laquelle il a fait le même constat, William Bear, orthopédiste du « John Hopkins Hospital » de Baltimore (États-Unis), a soigné avec succès des plaies traînantes d’ostéomyélite en y déposant des asticots. Cette approche originale a connu un succès planétaire, notamment dans le traitement des plaies diabétiques. Oubliée un temps lors de la seconde guerre mondiale, la larvothérapie a connu un regain d’intérêt grâce à une mise à disposition facilitée des larves périssables et à l’application des larves enfermées dans des sachets poreux, ce qui évitait qu’elles s’échappent et améliorait l’acceptation du procédé par les patients et le personnel soignant. L’efficacité et l’innocuité de cette alternative originale aux traitements conventionnels sont aujourd’hui bien démontrées dans les ulcères du pied diabétique. Pour de nombreuses équipes spécialisées, la larvothérapie s’avère aussi efficace que le débridement chirurgical et les soins spécialisés des ulcères diabétiques.