Au cours des derniers mois, les résultats des études EMPA-REG OUTCOME, LEADER, et SUSTAIN-6, ont apporté des arguments indéniables en faveur du bénéfice cardiovasculaire des inhibiteurs du co-transporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) et des agonistes du récepteur duglucagon-like peptide-1(GLP-1) d’action prolongée. Dans ces études, menées versus placebo chez des sujets diabétiques de type 2 en situation de prévention cardiovasculaire secondaire ou de haut risque cardiovasculaire, une réduction significative de l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs a été, en effet, rapportée en association au traitement par empagliflozine, liraglutide, ou semaglutide. Une diminution significative de la mortalité cardiovasculaire et totale à, de plus, été enregistrée sous liraglutide et sous empagliflozine, cette dernière molécule exerçant également une protection plus spécifique vis-à-vis des événements liés à l’insuffisance cardiaque. Au-delà de leur effet globalement bénéfique sur les facteurs de risque cardiovasculaire associés, ces molécules recrutent certainement des mécanismes de protection cardiovasculaire spécifiques qui restent à élucider. Ces études récentes livrent, enfin, des données très rassurantes concernant le profil de tolérance et la sécurité d’emploi de ces traitements. Dans l’attente des études en cours, il est sans doute prématuré d’évoquer un effet de classe, mais ces résultats positifs doivent nous amener à revoir rapidement nos stratégies de prise en charge du diabète de type 2.