La prévalence du diabète chez les adultes dans le monde était de 6,4% en 2010 ; elle devrait atteindre 7,7% en 2030. L’amélioration de la qualité de vie (QdV) des personnes diabétiques est devenue un enjeu thérapeutique majeur. La prise en charge des artériopathies oblitérantes des membres inférieurs, des troubles musculo-squelettiques divers, des troubles de la statique du pied, des neuropathies diabétiques, et des accidents vasculaires cérébraux, confère aux médecins physiques une place stratégique dans le suivi multidisciplinaire des patients diabétiques.Notre étude avait pour but de réaliser une analyse de la QdV des patients diabétiques suivis en médecine physique au CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc) et au centre de dépistage et prise en charge du diabète : Banque d’insuline, Lions clubs, Cotonou (Bénin). Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique, portant sur des sujets diabétiques vus de février à octobre 2013 au Maroc, et en mars 2014 au Bénin. L’âge moyen des patients recrutés était de 52,9 ± 11,1 ans. Les patients étaient majoritairement des femmes (sex-ratio : 0,45), avec une durée moyenne d’évolution du diabète de 8,3 ± 7,0 ans. Le diabète était majoritairement de type 2 (88,2%), associé à l’hypertension artérielle chez 58,8% des patients. Le diabète était insuffisamment contrôlé (HbA1c> 7%) chez 75,6% des patients. Une altération de la QdV a été clairement établie. Il existait une corrélation entre l’âge, la durée d’évolution du diabète, et la QdV.En conclusion, le diabète est une affection chronique qui génère une altération de la QdV des patients qui en sont atteints. Ce constat, malgré l’inhomogénéité de notre population, est identique à celui rapporté dans d’autres pays.