Les hypoglycémies après une chirurgie de l’obésité sont parfois sévères, mais rares, parfois seulement révélées par le monitoring de la glycémie, et alors plus fréquentes. La variabilité des définitions dans les études plaide en faveur d’une définition unique, qui est celle de Whipple, avec une glycémie inférieure à 0,55 g/l. Les femmes, ayant perdu le plus de poids, avec unbypassgastrique, et longtemps après cette intervention, non diabétiques avant la chirurgie, sont le plus à risque. Ces hypoglycémies sont hyperinsuliniques, par anomalies histologiques du pancréas (neisidioblastose), et/ou par stimulation de la sécrétion d’insuline par les incrétines, dont leglucagon-like peptide-1(GLP-1). L’absorption du glucose est à la fois accélérée et exagérée du fait de la communication directe entre estomac et duodénum. C’est une exagération après la chirurgie d’un phénomène d’adaptation qui existe chez les non opérés à qui le glucose est infusé directement dans le duodénum. La sémiologie des patients n’est pas toujours accompagnée des anomalies biologiques. Cependant, si l’hypoglycémie est sévère et à symptômes neuroglucopéniques, l’hyperinsulinémie est constante. On évoque, pour les autres cas, la possibilité que le stress et l’exercice physique majorent la sémiologie. Faute de mieux, le traitement consiste en mesures diététiques : fractionner l’alimentation en 5 ou 6 repas, ralentir la vidange gastrique, réduire la charge glycémique et l’index glycémique des aliments, éviter le stress au moment du repas. L’acarbose est efficace, les autres traitements (insuline, glucagon, inhibiteurs calciques, sulfamides hyperglycémiants, analogues de la somatostatine, analogues du GLP-1) n’ont pas été validés sur un nombre suffisant de sujets pour être recommandés. Si l’option chirurgicale est finalement choisie, le démontage dubypass, ou le bandage de la petite poche, est assez efficace, la pancréatectomie partielle ne résout pas tous les cas. Ces options chirurgicales conduisent à une reprise de poids.