La nouvelle diététique est née des travaux de Lavoisier sur la thermodynamique, de Magendie sur la digestion, et des chimistes organiques sur la composition des aliments. Les nouvelles lois de la physiologie, et la connaissance des aliments, ont abouti à la définition des besoins nutritionnels quantitatifs. La dimension qualitative est venue de la découverte des micronutriments, dans le sillage de l’étude des carences. Les principes de l’alimentation équilibrée sont acquis dès le début du XXesiècle, et des tables alimentaires, outils de la diététique moderne, sont, dès lors, élaborées. La diététique est alors au service de la nutrition. Sa dimension thérapeutique gagne en pertinence et en efficacité avec les données épidémiologiques et la meilleure compréhension des grands processus physiopathologiques. La diététique redevient une branche importante de la thérapeutique. Aujourd’hui, la diététique est plus que jamais fille de la nutrition. Sa pratique est devenue un véritable métier, et son champ d’action reste immense, en dépit des progrès de la pharmacopée.