L’analyse des données psychosociales françaises de l’étudeDiabetes Attitudes, Wishes, and Needs 2(DAWN2TM) sur 500 personnes avec un diabète (PAD) et 120 membres de la famille (MF) a montré qu’entre 9 et 13 % des PAD et 8 à 13 % des MF présentaient une qualité de vie altérée (item global de qualité de vie, WHO-QOL-BREF), mais surtout que 36 à 40 % des PAD et 30 à 44 % des MF présentaient une tendance dépressive voire une dépression probable (score de bien-être émotionnel WHO-5). Entre 35 et 50 % des PAD peuvent être considérés comme présentant une détresse importante liée au diabète (questionnaire abrégé de difficultés occasionnées par le diabète, PAID-5) et 59 à 65 % des MF ressentent la maladie de leur proche comme un fardeau. L’impact du diabète ne se limite pas à la sphère émotionnelle, mais concerne tout particulièrement les domaines relationnels et la vie de loisirs. Il y a, globalement, peu de différences en termes d’impact selon le type de diabète, mais le passage à l’insuline est perçu comme la sanction d’un traitement mal suivi. Seuls 11 % des PAD disent avoir été incités par leur professionnel de santé à dire de quelle façon le diabète affectait leur vie.Ces données incitent à mieux tenir compte des aspects psychosociaux du diabète et à intégrer cette composante dans une médecine davantage centrée sur le patient.