Se connecter
Rechercher

Ostéodystrophie rénale : généralités et formes anatomocliniques

Auteurs : Drüeke TB1, Bardin T2
Affiliations : 1Inserm U-1018, Équipe 5, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Hôpital Paul-Brousse, 16, avenue Paul-Vaillant-Couturier, 94807 Villejuif cedex, France2Service de rhumatologie, Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75475 Paris cedex 10, France
Date 2020 Novembre, Vol 39, Num 4, pp 1-10Revue : EMC - Radiologie et imagerie médicale - Musculosquelettique – Neurologique - MaxillofacialeType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1879-8551(20)44495-1
Ostéoarthropathies endocrinométaboliques et toxiques
Résumé

Le terme « ostéodystrophie rénale » (ODR) couvre les différents types d’atteinte osseuse que l’on peut rencontrer en association avec la maladie rénale chronique (MRC). L’expression clinique la plus importante est l’incidence accrue de fractures. La classification des différentes formes d’ODR repose à présent sur trois critères histomorphométriques osseux : remodelage, minéralisation et volume. L’ODR est la conséquence d’un grand nombre de perturbations du métabolisme minéral, notamment de concentrations sériques anormales de calcium, de phosphore, d’hormone parathyroïdienne (PTH), de métabolites de la vitamine D, de phosphatases alkalines, de facteur 23 de croissance du fibroblaste (FGF-23), d’α-klotho et de sclérostine. Il est important de noter que des taux anormaux de tous ces paramètres biologiques, de survenue et de sévérité variables, représentent des facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de MRC. L’ODR peut être schématiquement subdivisée en trois formes histologiques majeures. La première est l’ostéite fibrokystique, expression osseuse de l’hyperparathyroïdie secondaire, caractérisée par un remodelage osseux élevé. Elle peut survenir relativement tôt au cours de l’évolution de la maladie rénale. La deuxième est l’ostéopathie adynamique qui constitue à l’heure actuelle la forme prédominante de l’ODR au stade terminal de la néphropathie, notamment chez les patients dialysés. Elle résulte essentiellement d’un état de résistance à l’action de la PTH ou d’une suppression iatrogénique excessive de cette hormone. La troisième forme majeure est l’ODR mixte, résultant de la coexistence d’une ostéite fibreuse et d’une ostéomalacie. Les marqueurs biologiques sériques couramment mesurés pour caractériser l’ODR sont la PTH, la 25-hydroxyvitamine D, les phosphatases alcalines et plusieurs produits du métabolisme du collagène de type I. Leur spécificité pour le diagnostic des différentes formes de l’ODR est faible, excepté pour les taux très élevés de PTH, de phosphatases alcalines et des produits du métabolisme du collagène de type I qui permettent d’affirmer la présence d’un remodelage osseux élevé, le plus souvent dans le cadre d’une ostéite fibreuse et d’une ODR mixte. La prévention et le traitement doivent tenir compte du type et de la vitesse d’évolution de la néphropathie chronique, des anomalies biologiques et histologiques (si elles sont disponibles) et de l’estimation du risque de fracture.

Mot-clés auteurs
Ostéite fibreuse; Ostéopathie adynamique; Ostéomalacie; Hyperparathyroïdie; Calcifications; Maladie rénale chronique; Insuffisance rénale;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
   Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Drüeke TB, Bardin T. Ostéodystrophie rénale : généralités et formes anatomocliniques. EMC - Radiologie et imagerie médicale - Musculosquelettique – Neurologique - Maxillofaciale. 2020 Nov;39(4):1-10.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 05/12/2020.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.