La bronchopneumopathie chronique obstructive est caractérisée par « une limitation persistante du débit aérien qui est généralement progressive et associée à une réponse inflammatoire chronique dans les voies aériennes et les poumons, liée à l’exposition à des particules ou des gaz toxiques… ». Sa sévérité est gradée en fonction de mesures spirométriques de cette limitation, qui déterminent aussi le traitement approprié. L’imagerie propose une approche directe des deux processus responsables : d’une part, l’inflammation chronique cause des modifications structurelles de la paroi des petites voies aériennes et un rétrécissement de leur lumière ; d’autre part, la destruction du parenchyme pulmonaire amène à la perte des attaches alvéolaires des petites voies aériennes et diminue le recul élastique pulmonaire. En conséquence, ces changements diminuent la capacité des voies aériennes à rester ouvertes durant l’expiration, cause de trappage aérien. Bien que la radiographie conventionnelle apporte peu d’informations (son utilisation est essentiellement recommandée dans la recherche de pathologies associées ou alternatives), la tomodensitométrie peut quantifier séparément l’emphysème, les remaniements morphologiques des voies aériennes et le trappage aérien.