IntroductionUn goitre correspond à une hypertrophie localisée ou généralisée du corps thyroïde. Il est habituellement cervical mais peut avoir un développement intrathoracique en dépassant l’orifice supérieur du thorax et descendre vers le médiastin, définissant ainsi le goitre plongeant. Le but de ce travail est d’analyser le profil épidémio-clinique, paraclinique, et les difficultés de prise en charge des goitres plongeants.Moyens et méthodesC’est une étude rétrospective sur une série de 50 cas colligés au service d’ORL.RésultatsL’âge moyen de nos patients a été de 47 ans, avec un sex-ratio de 0,06. La symptomatologie clinique est dominée par une tuméfaction cervicale antérieure médiane. Les signes compressifs ont été notés chez 26 patients, les adénopathies cervicales ont été palpées chez 3 patients. Le délai moyen de consultation a été de 7 ans. La nasofibroscopie a montré une paralysie des cordes vocales chez 3 patients. L’échographie cervicale a été le premier examen paraclinique demandé chez nos patients. La tomodensitométrie cervico-thoracique a été demandée chez 45 patients, elle a permis l’étude de l’extension thoracique et les rapports de la masse thyroïdienne avec les axes vasculaires supra-aortiques. Le traitement a consisté en une thyroïdectomie totale par voie cervicale chez tous les patients. Nous avons noté 6 cas de tumeur maligne.Discussion et conclusionLes goitres plongeants sont assez fréquents ; malgré leurs particularités, notre étude montre que la voie d’abord cervicale exclusive suffit dans la grande majorité des cas et que le caractère plongeant n’a pas un grand impact sur les complications postopératoires.