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Zona ophtalmique : à propos de 5 cas

Auteurs : Lezreg M, Rouadi S1, Abada R1, Roubal M1, Mahtar M1
Affiliations : 1Service d’ORL et chirurgie cervico-faciale de l’hôpital 20 août 1953. CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Date 2014 Octobre, Vol 131, Num 4, Supplement, pp A115-A116Revue : Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-facialeDOI : 10.1016/j.aforl.2014.07.236
P035
Résumé

But de la présentationLe zona ophtalmique correspond à l’atteinte de la division ophtalmique du nerf trijumeau lors de la réactivation du virus varicelle-zona resté latent dans le ganglion de Gasser. Environ 10 à 25 % des zonas concernent la région ophtalmique ; il touche plus fréquemment les sujets âgés de plus de 50 ans ou immunodéprimés. Les surinfections bactériennes des lésions cutanées sont rares. Des complications oculaires surviennent dans environ 50 % des cas même en cas de traitement antiviral adapté. Des complications non ophtalmologiques peuvent persister, notamment des neuropathies post-zostériennes dont le traitement est difficile. Le but de cette présentation est d’attirer l’attention vers cette pathologie relativement fréquente et d’insister sur la nécessité d’un traitement adapté à court terme et des séquelles à long terme.Matériel et méthodesNous rapportons 5 observations de zona ophtalmique. La sex-ratio H/F est de 3/2. Trois des patients sont âgés de plus de 50 ans. Le diagnostic est clinique devant la présentation typique et systématisée des lésions cutanées. La TDM réalisée en cas de suspicion de cellulite avait pour but de rechercher une collection orbitaire ou des parties molles à drainer. L’examen ophtalmologique réalisé a écarté toute atteinte oculaire chez tous patients. Le traitement a consisté en un traitement antiviral (Aciclovir 800 mg en 5 prises pendant 7 jours et Aciclovir 10 mg/kg ×3/j en IV chez la patiente séropositive) en plus des soins locaux cutanés et oculaires et une antibiothérapie en cas de surinfection.RésultatsLe facteur de risque mis en cause était l’âge chez 3 patients, la dépression chez deux et l’infection à HIV chez une patiente. L’évolution était bonne sous traitement chez tous nos patients, aucun n’a développé de complications oculaires. Les trois patients âgés ont gardé des douleurs post-zostériennes répondant aux antalgique de pallier II pour deux et aux antidépresseurs tricycliques pour le troisième, alors que l’un des sujets jeunes se plaignait surtout de cicatrices dépigmentés.ConclusionLa prise en charge du zona ophtalmique a une triple mission : limiter l’éruption zostérienne et les complications oculaires, et réduire l’impact des douleurs post-zostériennes. Les antiviraux permettent de remplir parfaitement les deux premiers objectifs, et partiellement le troisième puisqu’ils réduisent mais n’empêchent pas totalement la survenue de douleurs post-zostériennes. Elles ne peuvent plus alors être prises en charge que de façon symptomatique.

 Source : Elsevier-Masson
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Lezreg M, Rouadi S, Abada R, Roubal M, Mahtar M. Zona ophtalmique : à propos de 5 cas. Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale. 2014 Oct;131(4):A115-A116.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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