But de la présentationRétablir la fonction laryngée qui a été altérée est l’objectif principal de la transplantation laryngée. La faisabilité de ce type d’intervention est dorénavant connue mais sa réalisation reste exceptionnelle. Dans le cadre de cette greffe d’organe non-vital, les questions d’immunosuppression et de réinnervation font l’objet de nombreux travaux, contrairement à la revascularisation du transplant dont les possibilités sont peu étudiées. L’objectif de ce travail est de déterminer la vascularisation optimale du transplant laryngé.Matériel et méthodesSur huit sujets anatomiques étaient réalisées des injections d’encre de Chine (perfusion muqueuse), de baryum et de latex coloré (perfusion tissulaire) au niveau des artères thyroïdiennes selon plusieurs protocoles. Évaluations macroscopiques ; radiologiques avec angio-TDM et pharyngo-laryngographie par technique de mammographie ; microscopique par analyse histologique des nerfs.RésultatsLa totalité du potentiel transplant laryngé incluant les nerfs laryngés peut être perfusée par une seule artère thyroïdienne supérieure alors qu’une artère thyroïdienne inférieure seule le permet partiellement. L’utilisation conjointe de ces deux artères situées d’un même coté ou de côtés opposés n’apporterait pas de meilleurs résultats en terme de perfusion que l’utilisation d’une artère thyroïdienne supérieure seule.ConclusionIl s’agit d’une étude préliminaire. Lors d’une transplantation de larynx, il serait possible d’utiliser une seule artère thyroïdienne supérieure ou une artère thyroïdienne inférieure couplée à une autre artère ipsi ou controlatérale. Le drainage veineux serait équivalent. Perspectives : après inclusions complémentaires, validation de ce travail préliminaire et application possible dans les protocoles de revascularisation d’un transplant laryngé chez l’homme.