Nous rapportons le suivi clinique au long cours d’une patiente sujette à des crises digestives invalidantes depuis la survenue d’une hépatite virale et dont le traitement allopathique a été remplacé par un traitement à visée homéopathique. Le tableau hépato-digestif avec sa crise stéréotypée et le tableau clinique général sont définis. La pathologie de la patiente dans le temps est résumée. Les différents médicaments prescrits et leurs effets d’amélioration ou d’aggravation sont détaillés. Une recherche est effectuée concernant le nombre d’aggravations survenues selon la hauteur de dilution des médicaments homéopathiques prescrits rapporté au nombre de prescriptions de chaque dilution. Elle montre que, tous médicaments unitaires confondus, le pourcentage des aggravations passe de 4,9 % pour la dilution 9 CH (10−18), à 15,2 % pour la dilution 12 CH (10−24), à 29 % pour la dilution 15 CH (10−30). Il n’a pas été observé de modifications sensibles de l’activité des médicaments homéopathiques au cours de trois décennies en ce qui concerne la fréquence des phénomènes d’aggravation. Les pathogénésies cliniques survenues sont décrites. La question de la comparaison des effets respectifs des médicaments allopathiques et homéopathiques est abordée. L’hypothèse d’un remède simillimum rétrospectif est avancée. En conclusion, cette étude montre que la fréquence des aggravations primaires provoquées par des substances homéopathiques a augmenté avec la hauteur de la dilution et que cette fréquence s’est maintenue dans le temps.