ContexteLes variations de la veine gastrique gauche (VGG) n’ont pas fait l’objet d’études oncologiques étudiant leurs impacts sur les curages et la survie après gastrectomie. Ces variations veineuses pourraient influencer le pronostic de la maladie.ObjectifDéterminer l’impact oncologique des variations de la VGG après gastrectomie.Patients et méthodeÉtude rétrospective unicentrique, avec analyse des facteurs cliniques, radiologiques et anatomiques préopératoires. Le critère principal de jugement était la survie globale sans récidive 2 ans après la chirurgie. Les patients ont été classés selon la terminaison de la VGG.RésultatsCent soixante-cinq patients ont été inclus du 01/01/2014 au 31/12/2019 (70,9 % d’hommes, âge médian de 67,0 ans). En cas de terminaison splénique de la VGG, un taux d’envahissement d’organe par contiguïté de 19,6 % a été identifié, contre seulement 6,4 % en cas de terminaison portale (p = 0,012). Une terminaison dans la veine porte est associée à une meilleure survie globale en analyse univariée avec 73,2 % IC95(63,8 ; 80,6) contre 63,1 % IC95(48,4 ; 74,6) etp = 0,0184. Elle est associée à une meilleure survie sans récidive à 2 ans avec 65,7 % IC95(56,0 ; 73,7) contre 39,8 % IC95(26,4 ; 52,8) etp = 0,008. Ce facteur pronostique n’est pas retrouvé dans l’analyse multivariée qui identifie le rôle pronostique du stade (UICC/AJCC), du statut R1, des emboles vasculaires et du statut peu différencié.ConclusionLes terminaisons spléniques et intrahépatiques de la VGG sont associées à des envahissements d’organes adjacents plus fréquents. Une meilleure connaissance des variations préopératoires de la VGG pourrait permettre d’optimiser les curages lymphatiques.