IntroductionLa réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) se développe partout dans le monde. Mais à ce jour, et à notre connaissance, aucune étude nationale ou européenne n’a réellement évalué le degré de diffusion de la RAC dans la pratique quotidienne. Le but de cette étude à grande échelle était d’analyser le taux d’implémentation de la RAC dans diverses spécialités chirurgicales et secteurs (public/privé).MéthodeIl s’agit d’une étude rétrospective sur les séjours PMSI (mars–décembre 2019). Les critères d’inclusion étaient les séjours combinant racines de GHM et actes CCAM avec ou sans codage RAC. Étaient calculé le taux de séjours avec un parcours RAC.RésultatsUn total de 420 031 séjours étaient retrouvés, dont 78 119 RAC. Les taux d’implémentation étaient > 20 % en chirurgie de la hanche et du genou, 10–20 % en chirurgie bariatrique, chirurgie colorectale avec anastomose, prothèse d’épaule, hernie rachidienne, hystérectomie pour tumeur, prostatectomie, résection pulmonaire, et < 10 % (colectomies sans rétablissement, hystérectomie hors tumeur, arthroscopie du genou). Le taux global d’implémentation de la RAC était plus élevé dans le secteur privé (21,2 %) par rapport au secteur public (14,4 %).ConclusionsCette étude nationale à grande échelle, la première de ce type, permet d’apprécier la diffusion de la RAC en France. Cette diffusion est encore insuffisante notamment dans le secteur public. Du fait des avantages démontrés de la RAC en termes de réduction de la morbi-mortalité et la durée de séjour, plus d’efforts de pédagogie sont nécessaire pour améliorer l’implémentation de la RAC en France.