L’appendicite aiguë est l’urgence chirurgicale la plus fréquente. Les biomarqueurs diagnostiques usuels qui sont souvent demandés en routine ne peuvent poser le diagnostic d’appendicite avec une sensibilité et une spécificité élevée sauf s’ils sont combinés avec la clinique et l’imagerie. Récemment, Pehlivanli et al. (https ://www.liebertpub.com/doi/abs/10.1089/sur.2019.042) ont démontré l’intérêt des indices plaquettaires associés au nombre de neutrophiles pour différencier l’appendice normal de celle pathologique et pour caractériser la forme aiguë simple de la forme perforée. Dans notre travail, nous avons validé ces biomarqueurs potentiels sur une cohorte marocaine de patients avec appendicite et reproduits leurs résultats pour une éventuelle utilisation en pratique clinique sur la base des directives STROCSS récemment publiées. Il s’agit d’une étude rétrospective examinant les dossiers médicaux de 200 patients de plus de 15 ans qui ont subi une appendicectomie (AA1 : appendice normale ; AA2 : appendicite catarrhale et/ou phlegmoneuse et AA3 : appendicite compliquée) entre 2015 et 2019 au CHU Mohammed VI d’Oujda, au Maroc, et qui ont bénéficié d’au moins un examen clinique suspectant un syndrome appendiculaire, une évaluation biologique basée sur NFS, CRP et au moins une échographie abdominale. Les résultats de la courbe dereceiver operating characteristic(ROC) ont montré que les valeurs du ratio plaquette/lymphocyte étaient plus sensibles et plus spécifiques pour différencier l’appendice normal, l’appendicite aiguë et l’appendicite compliquée que les tests usuels utilisés en pratique clinique.