La dysfonction cérébrale postopératoire inclut le delirium précoce, très généralement réversible et les troubles cognitifs postopératoires, généralement plus tardifs et prolongés en durée. C’est une complication fréquente après 75 ans. L’intrication forte de ces deux tableaux neurologiques est fréquente. La physiopathologie est commune et liée à l’état neuro-inflammatoire postopératoire et peut donc survenir indépendamment de toute complication chirurgicale. La dysfonction cérébrale postopératoire est une complication d’organe grave. La réduction du stress inflammatoire représente la voie de prévention la plus logique mais il n’existe pour l’instant pas de travaux probants démontrant un tel bénéfice. La prévention passe par une somme de petits moyens qui s’insèrent volontiers dans le cadre de la récupération rapide postopératoire après chirurgie (RRAC). L’état cognitif préopératoire étant un facteur de risque majeur, la réhabilitation nutritionnelle, physique et cognitive peut y être associée.