IntroductionLa carcinose péritonéale (CP) complique l’histoire naturelle du CCR dans environ 10 % des cas. La CHIP (ChimioHyper-thermie Intra-Péritonéale) est un traitement de la CP et améliore la survie des patients.Matériel et méthodesIl s’agit d’une étude monocentrique avec recueil prospectif des données entre décembre 1999 et mars 2012. Les données de biologie moléculaire ont été recueillies à postériori.RésultatsAu total 78 patients, soit 91 procédures, ont été inclus dans notre étude. Il s’agissait de 45 femmes et 33 hommes, avec 95 % de cancers du colon et 5 % de cancers du rectum. La survie globale était de 39,7 mois (2,2 – 148,4).En univarié, plusieurs facteurs cliniques avaient un impact statistiquement significatif sur la médiane de survie. Un seul facteur histo-logique était statistiquement associé à la survie : la présence de cellules en bague à chaton entrainait une diminution de 42,2 à 12,1 mois (p < 0,001). Le statut MMR était le seul facteur de biologie moléculaire pronostique avec une augmentation de la médiane de survie en cas de statut MSI: 35,7vs85 mois (p = 0,03). Un statut KRAS muté améliorait la survie sans récidive de 12,2 à 18,3 mois (p = 0,03).En analyse multivariée, l’IMC (HR : 0,86 et p = 0,001), le PCI (HR : 1,15 avec p < 0,001), la présence de cellules en bague à chaton (HR : 4,88 et p = 0,001) et d’engainements péri-nerveux (HR : 0,33 et p = 0,01) étaient associés à la survie.ConclusionKRAS muté et MSI pourraient devenir des outils pronostiques