ObjectifCe travail avait pour objectif d’analyser les caractéristiques des résumés soumis au congrès annuel organisé conjointement par la Société française de chirurgie digestive (SFCD) et l’Association de chirurgie hépatobiliaire et transplantation (ACHBT) afin d’identifier les facteurs associés d’une part à une acceptation au congrès et d’autre part à une publication ultérieure dans une revue scientifique.Matériel et méthodesTous les résumés soumis entre 2005 et 2012 ont été rétrospectivement analysés pour déterminer les facteurs associés à une acceptation au congrès ainsi qu’à une publication (à partir de PubMed) par une analyse uni- et multivariée.RésultatsLe nombre de résumés soumis annuellement est passé de 128 en 2005 à 223 en 2012, soit une progression de 74,2 %. Les 1352 résumés correspondaient à des études rétrospectives dans 1106 (81,8 %) cas et à des essais cliniques prospectifs randomisés dans 15 (1,1 %) cas. Les deux principales thématiques abordées étaient la chirurgie hépato-bilio-pancréatique avec 606 (44,8 %) résumés et la chirurgie colorectale avec 364 (26,9 %) résumés. Le taux d’acceptation globale était de 49,9 % dont 21,0 % en communication orale. En analyse multivariée, les facteurs associés à une acceptation au congrès étaient l’origine géographique du résumé (p < 0,001), un nombre de patients inclus supérieur à 100 (p = 0,01) et le caractère prospectif (p = 0,045) de l’étude correspondante. Le taux de publication secondaire était de 61,9 % pour les résumés acceptés en oral, de 39,7 % pour les résumés acceptés en poster et de 25,9 % pour les résumés non acceptés (p < 0,001). En analyse multivariée, les facteurs associés à une publication secondaire étaient l’origine géographique du résumé (p = 0,003), le caractère expérimental de l’étude (p < 0,001) et une acceptation au congrès (p < 0,001).ConclusionMême si une acceptation en communication au congrès français de chirurgie digestive et hépatobiliaire n’est obtenue que dans la moitié des cas, elle constitue un gage de qualité associée à un taux de publication secondaire de près de 50 %.