L’implication de facteurs génétiques dans la maladie de Parkinson (MP) a été démontrée par la découverte de loci chromosomiques liés à la maladie puis des gènes responsables de formes de transmission mendélienne. Concernant les formes autosomiques dominantes, les gènesSNCAetLRRK2 sont formellement associés à la maladie. Le gèneSNCAjoue un rôle central dans la pathogénie de la maladie et la mutation G2019S du gèneLRRK2 est la plus fréquente en population caucasienne. D’autres gènes ont été plus récemment associés à ces formes commeVPS35,EIF4G1 et les gènes des ataxies spinocérébelleuses 2 et 3. Concernant les formes autosomiques récessives, les gènesPRKN,PINK1 etDJ-1 sont identifiés et les mutations de la Parkin représentent près de 50 % des formes précoces de la maladie. À côté de ces formes monogéniques, les études d’association pangénomique ont identifié des facteurs de susceptibilité génétique à développer la MP. Les variants les plus robustes sont retrouvés au sein des gènesSNCA,MAPTetLRRK2. Des mutations hétérozygotes du gène de la glucocérébrosidase constituent également un facteur de risque pour la MP voire seraient des mutations causales à pénétrance réduite. L’étude de la pathogénie de ces différents gènes a permis de proposer des mécanismes associés à la neurodégénérescence comme le dysfonctionnement mitochondrial, le stress oxydant, l’altération des voies de dégradation des protéines et des organites cellulaires et la perturbation du transport des vésicules. Le développement actuel de puissantes techniques de séquençage permettra d’identifier de nouveaux variants pathologiques associés à la MP et ainsi de mieux comprendre les mécanismes associés à la mort neuronale dans le but de développer des traitements efficaces sur le cours évolutif de la maladie.