Envisager une grossesse n’est plus formellement déconseillé chez une femme épileptique ; il convient tout de même d’être attentif à quelques données. L’influence de la grossesse sur la fréquence des crises est très variable même si une absence d’épisodes critiques depuis plus de neuf mois est un bon pronostic pour une grossesse sans crise. En termes de tératogénicité, les crises focales semblent avoir peu de répercussion mais, il faut éviter au maximum les crises généralisées notamment à partir du second trimestre. La gestion des antiépileptiques est plus problématique même si les données issues des registres de grossesses nationaux et internationaux ont permis d’affiner la prise en charge médicamenteuse ces dernières années. Actuellement, l’intérêt de privilégier une monothérapie à libération prolongée semble bien établi, en évitant le valproate de sodium. Il semble également exister un effet dose pour toutes les molécules, ce qui conduit à favoriser des posologies limitées à 300 mg pour la lamotrigine et 750 mg pour le valproate de sodium. En ce qui concerne l’allaitement, les données concernant les molécules plus récentes sont encore rares et la décision d’encourager ou non la mère à allaiter se fera au cas par cas en concertation avec le gynécologue.