But de l’étude : dresser le bilan d’activité de l’unité de prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences, du CHU Ibn Sina de Rabat (Maroc), durant l’année 2016, étudier le profil des victimes et des agresseurs, décrire la nature des violences subies, ainsi que les différents contextes de leurs survenues. Nous avons analysé les dossiers médicaux des femmes et des enfants, victimes de violences, s’étant présentés auprès de notre unité médico-légale, durant l’année 2016. Cent vingt-trois cas de violences ont été retenus, les violences conjugales représentaient 53,7 % des cas, les violences extraconjugales le sont avec 10,6 % des cas et 40 victimes de violences sexuelles soit 32,5 % des cas, dont dix cas soit 8,1 % avaient été examinés sur réquisition judiciaire. Quarante et un pourcent (41 %) des femmes maltraitées étaient âgées entre 36 et 45 ans. Toutes les femmes victimes de violences conjugales et extraconjugales ont rapporté une agression physique. L’agression psychologique est fréquemment associée aux violences physiques. Pour ce qui est des violences sexuelles dans un contexte conjugal, quatorze femmes en ont souffert. On dénombre trente-trois enfants victimes de violences sexuelles, le pic de fréquence de ces violences se situe entre 7 et 18 ans chez les deux sexes. Les unités de prise en charge intégrée des femmes et des enfants victimes de violence représentent l’une des approches adoptées par notre gouvernement pour lutter contre la violence, le monitorage de l’activité de ces unités permet de faciliter le suivi des actions stratégiques mises en œuvre pour la lutte contre ce phénomène sociétal.