La pendaison est un acte souvent suicidaire à très forte létalité. La suspension peut être complète ou incomplète (tout ou partie du corps repose sur un support). L’autopsie médicolégale recherche les indices évoquant l’intervention d’un tiers. Le but de ce cas est de synthétiser les différents facteurs impliqués dans la survenue des lésions laryngées au cours des pendaisons. Nous rapportons le cas d’un homme de 48 ans retrouvé pendu à son domicile, par un lien fixé au gond supérieur d’une porte. Il s’agissait d’une pendaison cervicale incomplète : l’homme est découvert assis au sol en appui contre la porte. L’examen externe montrait la présence d’un sillon de pendaison et des signes asphyxiques. À l’autopsie, le cartilage thyroïde présentait une fracture à la base de la corne supérieure droite. L’os hyoïde ne présentait pas d’anomalie. Aucune lésion traumatique de lutte, défense ou maintien n’a été mise en évidence. L’autopsie concluait à un décès par hypoxie consécutive à une pendaison vitale. Une revue exhaustive de la littérature permet d’évaluer la prévalence des fractures du larynx en fonction du type de pendaison (complète ou incomplète). L’influence du type de pendaison dans la survenue des fractures du larynx est variable selon les études. Il s’agit surtout de lésions du cartilage thyroïde (de 0 à 50 % selon les études) dont le risque augmente avec l’âge. La base des cornes supérieures est la localisation préférentielle des fractures. La fracture de l’os hyoïde est plus rarement décrite.